FAITES LA FETE – LOMBOK



De nombreux aspects de la culture sasak appartiennent à un fonds commun aux différents groupes ethniques indonésiens. Une minorité de Sasak pratiquent encore un culte syncrétique appelé Wetu Telu. Cette expression signifie « trois temps ». Le wetu telu mêle à l’islam des croyances et rites antérieurs, animistes ou hindouistes.

Ainsi les Sassak célèbrent une cérémonie, le Lebaran Topat, pendant la semaine qui suit la fête de fin du mois de Ramadhan, l’Idul Fitri (Aïd el-Fitr), dont le nom traditionnel indonésien est Lebaran. Ce rituel consiste à se rendre sur les tombes des proches, verser de l’eau, jeter des fleurs et déposer des feuilles de bétel et de la chaux en poudre. Il est censé apporter santé et chance.

LA CÉRÉMONIE DU BAU NYALE

La cérémonie du Bau Nyale, qui se tient vers février ou mars, est un exemple des croyances traditionnelles Sasak. Dans cette région aride ou seul le padi gogo (riz sur champ sec) peut pousser,  les habitants se rassemblent sur les plages du sud pour attendre le lever du jour et l’apparition du nyale, une espèce de ver marin qui vit sous les coraux et ne se montre qu’à l’aube, après de fortes pluies. L’apparition de millions de vers se reproduisant près des plages après la pleine lune coïncide avec les semailles. On espère ainsi que les prières formulées pour apporter la pluie et la fertilité, seront exaucées. Ce rituel est basé sur la légende d’une belle princesse, Mandalika. Celle-ci, ne pouvant choisir entre tous les prétendants qui se pressaient autour d’elle, de désespoir se jeta dans la mer et son abondante chevelure se transforma en une myriade de vers marins multicolores. A la lueur des torches, les garçons profitent de l’occasion pour courtiser les filles sur la plage en déclamant des pantun (courts poèmes).

LA FÊTE DE PERANG TOPAT.

A  la mi-décembre de chaque année, se déroule dans le temple de Lingsar, la fête de Perang Topat. Il s’agit d’un combat rituel illustrant les anciennes guerres entre les Balinais et les Sassaks aux siècles passés. Les assaillants se bombardent mutuellement avec des Ketupat, petits sacs de feuilles de cocotier tressées contenant du riz gluant.